Zaida de Sousa a grandi au Mozambique, où elle a développé une passion pour la peinture et la céramique. En plus de l'art, le karaté a joué un rôle majeur dans sa vie. Cet art martial l'a menée à des tournois internationaux, à vivre en Afrique du Sud et au Portugal, puis, finalement, en Belgique. Aujourd'hui, elle apprend le néerlandais + aide-soignante au Crescendo CVO.
Zaida de Sousa : "Les arts martiaux m'ont ouvert de nombreuses portes. En Afrique du Sud, j'ai pu perfectionner mes compétences et enseigner. Avec mon ex-mari portugais, nous avons déménagé au Portugal, où j'ai enseigné le karaté et le kickboxing. Après notre divorce, un stage de karaté m'a conduite à Louvain, en Belgique. Là-bas, j'ai trouvé la paix et rencontré mon mari actuel. Nous vivons maintenant à Lot, où j'ai fondé un club de karaté. Mon principal moteur est l'éducation de mes enfants : une bonne éducation, la qualité de vie et la sécurité. Nous sommes bien intégrés ici, et tout le monde est heureux. Ce n’est peut-être pas un hasard si nous avons choisi la Belgique : Jean-Claude Van Damme était mon idole d'enfance. Mon rêve est de le rencontrer et de lui montrer notre club de karaté."
“En Belgique, je pouvais parfois communiquer en anglais, mais je me heurtais souvent à une barrière. Une enseignante de mes enfants m'a recommandé un parcours d'intégration, ce qui m'a permis de mieux comprendre la Belgique et son attitude envers les nouveaux arrivants. Apprendre le néerlandais a été une étape importante, alors j'ai commencé à prendre des cours au Crescendo CVO à Halle. Après avoir terminé le deuxième module, j'ai choisi de suivre une formation d'aide-soignante et je suis bénévole dans une maison de repos."
"Prendre soin des personnes âgées est une véritable vocation pour moi. Ma mère est ma plus grande source d'inspiration. Après son AVC, j'ai pris soin d'elle pendant quatre ans au Portugal. Le travail d'aide-soignante me relie à elle et me donne de l'énergie, même lorsque je suis fatiguée. S'occuper des aînés est l'un des plus beaux métiers. Cela ne ressemble pas à du travail, mais à un privilège d'écouter leurs expériences et leurs histoires de vie. Ces personnes ont été jeunes et autonomes, et maintenant elles dépendent de nous. Un jour, nous aurons tous besoin de ces soins."
"En classe, je m'assois généralement à l'arrière, non pas parce que je ne suis pas sociable, mais parce que je veux me concentrer pleinement sur les cours. Bien que je ne sois peut-être pas la meilleure élève, je vois cette formation comme une grande responsabilité. Soigner les gens et améliorer leur vie demande une concentration totale."
"J'aimerais étudier les soins infirmiers. Le domaine de la santé m'attire en raison des nombreuses possibilités qu'il offre et de la relation humaine qu'il implique. Ce n'est pas juste un travail, c'est une question de passion et de sens. En parallèle, je veux aussi continuer à me développer en tant qu'artiste, en travaillant la peinture et la céramique."
"En combinant travail et études, je veux être un bon exemple pour mes enfants. À la maison, nous parlons de plus en plus le néerlandais ; mes deux plus jeunes fréquentent une école néerlandophone et mon mari apprend également le néerlandais au Crescendo CVO. Je suis reconnaissante pour ce que la Belgique nous offre et pour la communauté chaleureuse de Lot. Avec mon histoire, j'espère inspirer d'autres migrants à embrasser la Belgique et à apprendre la langue. Avec du travail acharné et de la concentration, il faut toujours poursuivre ses rêves."